Il y a là du piment, il y a là quelque chose de violent.
Sauvage, amusement.
Des jeux. Des fantasmes qui cherchent toujours à se réaliser, Rio mythifié.
Déception souvent de la réalité.
Une samba rêvée, année 50, tropicalisme, Orphée Noir aux cimes des mornes surplombant une baie.
Airs de bossa, Jobim, immeubles flambants neufs, jazz et syncopes africaines enlacées.
Invention d’un style, une balle perdue dans une salle de rédaction de presse.
Cité de Dieu. Central do Brasil. Jorge Amado, Bahia de tous les Saints…
Des amis qui n’arrivent à plus d’heure mais toujours souriants, toujours avec au moins une guitare. New-York à vingt ans.
Métissages explosifs, kitsch, tongs. Antipodes étasuniennes de l’intégration culturelle, des origines qui dansent ensemble ou s’entretuent avec égalité, disparités, l’Amérique la plus encore africaine qui soit, et indienne.
Révoltes paradoxales, tropicales; cris de guerre murmurés, voix flirtant avec art à la limite du ton faux, Veloso. Férocité douce, multisexuelle, também, aussi.
Balade brésilienne à Paris. Pas besoin d’y aller pour y être. Cœur musical surtout, qui bat, se bat samba, batucadas qui résonnent un peu partout. Pas besoin de le voir pour le sentir. Bonne humeur en intraveineuse, juste quelques cd, magie d’un ou deux accords caressés sur des cordes.
Un soleil fou, 7 août 2016, on y est, sans avion.