ENTRE LA PIERRE ET LA FLEUR

Percée dans le Temps, ses trous d’airs qui nous font chuter. Souffrances trompant soudain notre vigilance.

Retrouver le souffle, puiser de nouveau à la source du poète mexicain, cher Octavio Paz, viatique, drogue bénéfique pour toujours: octaves répétées martelées comme des soutiens dans les épreuves, quand rien d’autre ne fait d’effet, pour trouver un peu de Paix, par la grâce de la parole vraie, poésie terre à terre, ciel à ciel.

Extrait de « Entre la piedra y la flor », in Calamidades y milagros, recueil « LIBERTAD BAJO PALABRA », liberté sous parole…

I

Nous naissons pierres

Rien sauf la lumière. Il n’y a rien

Sauf la lumière contre la lumière.

La terre:

Paume d’une main de pierre.

L’eau muette

Dans sa tombe calcaire.

L’eau incarcérée

Humble langue humide

qui ne dit rien.

La terre soulève une buée.

Volent de sombres oiseaux, argile ailée.

L’horizon:

Quelques nuages abrasés.

Plaine énorme, sans rides

L’hénequen, indexe vert,

Divise les espaces terrestres.

Ciel déjà sans rivage

II

Qu’est-ce que cette terre?

Quelles violences germent

sous sa cascade de pierre,

quelle obstination de feu déjà froid,

des années et des années comme de la salive qui s’accumule

et se durcit et s’aiguise en pointes.

(…)

III

Entre la pierre et la fleur, l’homme

la naissance qui nous mène à la mort,

la mort qui nous mène à la naissance.

L’homme,

sur la pierre pluie persistante

et fleuve entre les flammes

et fleur qui vainc l’ouragan

et oiseau pareil au bref éclair:

l’homme entre ses fruits et ses oeuvres.

(etc;).

.

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