
Laisser une trace : le travail du biographe s’inscrit à la croisée du désir d’une personne, et la capacité à la comprendre, à une profonde écoute, puis au respect de sa sensibilité et de son style dans la mise en forme finale d’une histoire en mots.
Voilà une partie de mon travail depuis 2012, et qui complète avec joie celui de la création littéraire pure. C’est le bonheur humble d’un partage confidentiel et intime où l’on doit se faire un instrument de transmission pour autrui.
Sentiment d’utilité lors d’un échange, d’une rencontre qui dure parfois quelques heures, parfois beaucoup plus: le temps de l’écoute, de l’enregistrement, de la prise de notes… de la mise en place commune d’un manuscrit, puis de la refonte du tout.
La bande son des entretiens peut également se joindre au livre final, pour souvenir sonore d’un charme touchant pour les proches.
Répondre à un désir enfoui depuis toujours de dire sa vie, ou à celui de ses enfants ou d’amis, de la raconter.
Manquer de temps tout le temps, puis enfin avoir le temps… et ne plus savoir comment, par quel bout la prendre : sa vie, son histoire, et plus largement, celle de sa famille, de sa lignée, anecdotes insolites, souvenirs chers, époques révolues qu’on souhaite faire revivre…
Il y a mille raisons de vouloir écrire une oeuvre de fiction, tout comme sa propre vie, et il y a encore plus souvent mille sentiments.
Il y a des millions et des milliards d’humains, chacun de nous peut se sentir à tout moment de sa vie perdu dans cet océan, une petite goutte d’eau éphémère tentée de se dire » A QUOI BON? »
A quoi? A tout, à se sentir vivre jusqu’au bout, en transmettant, en rêvant, à dépasser le vide… à ne jamais dire « FIN ».
