BIOGRAPHE-AUTEUR-REDACTEUR

Capture d’écran 2019-09-18 à 10.12.21PETITE PRÉSENTATION

 

 L’ÉCRITURE ET LE MOT : ETERNELLE ACTUALITÉ

   Aujourd’hui les mots sont partout. Presque de trop, et pourtant on en manque puisqu’on en cherche toujours. Les bons.

 

Le besoin de dire, parler ou écrire, est un besoin humain.

Le langage est aussi une arme de pouvoir autant qu’un art. Les penseurs, philosophes, sémiologues de tous temps l’ont amplement analysé, avant que le marketing s’en empare. De Cicéron à Barthes, « c’était écrit ». Il n’est pas question ici de souligner chaque propos par une référence, mais de situer ma position par rapport à mes différents domaines d’écriture en guise de présentation.

   Dans le rédactionnel au service de l’image pour faire connaître une marque ou un nom, le mot devient outil de bataille économique. On lui fait une place de plus en plus grande dans le jeu de la séduction publicitaire, et de ce jeu nécessaire, il sort parfois abâtardi, mais parfois gagnant car la beauté de la langue en magnifiant le produit prouve qu’elle existe.

   Le mot juste peut être manipulateur, vendre de la médiocrité comme du talent.

   Le mot juste et vrai, honnête, permet parfois de faire comprendre une vérité, une beauté cachée, celle d’une personnalité artistique, d’une œuvre : c’est le mot du journaliste critique. Ces phrases-là peuvent nous guider vers un spectacle, nous faire aimer, nous ouvrir l’œil et le cœur, rayant nos préjugés.

Au fond, tout le monde écrit. Tout le monde peut écrire, pourtant certains disent que tout le monde ne sait pas écrire.

   « Savoir écrire » reste une appréciation très subjective… Dans une société largement analphabète, le scribe égyptien avait entière justification. L’écrivain, ou le rédacteur actuel doit toujours démontrer une maîtrise vaguement meilleure de la langue, par le travail, une sensibilité aiguisée. Par une analyse plus limpide qui sait dire plus clairement et qui justifierait d’en faire une profession.

   Pratiquement : écrire un roman, un poème, une chanson, un article critique, ou une biographie, tout cela utilise le même outil, la langue, mais chaque « écrivant » n’en a pas toujours toutes les qualités humaines ou intellecuelles nécessaires (esprit analythique, synthétique, inspiration, clairvoyance, sens du rythme, de l’équilibre, de la logique etc.)

   Tout ce que le bonheur d’écrire pour soi, et surtout pour les autres enseigne, avec le temps, c’est donc l’humilité. Car l’art, le rédactionnel de communication et le travail de biographie se rejoignent simplement sur une seule chose : le rapport au monde, au vrai et sa transmission.

 

BIO et AUTOBIOGRAPHIESPlume1

   Dans le cas de la Biographie, la transmission a une valeur essentielle. L’enjeu n’est pas du tout économique ici, mais surtout humain, historique.

   Il s’agit d’abord d’écouter des faits, de comprendre une personne, son histoire, objective, mais aussi affective. L’écriture d’une vie touche au cœur. L’écriture devient un outil qui non seulement est utile mais fait du bien, donne un sens, éclaire. Pour soi-même, et pour les autres, c’est sa fonction d’héritage.

   Participer à une autobiographie est un travail avant tout relationnel, profond, où l’on découvre qu’il n’y a pas de petite histoire, que puisque toute vie vaut la peine d’être vécue, elle vaut celle d’être écrite.

   Dans le travail de biographe, l’effacement de soi pour l’autre est essentiel. Il demande beaucoup de souplesse intellectuelle et stylistique pour que le portrait final soit sincère et juste, sur la personne, et les faits.

   C’est ce travail pour l’autre qui permet aussi de sortir de soi, de se sentir réellement utile et donne paradoxalement parfois plus de joie que la tâche un peu folle aujourd’hui, d’écrire de la fiction.

 

CRÉATION

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Sur cette dernière partie, j’en dirai peu. D’ailleurs peut-être ne devrais-je rien en dire du tout, et me taire. Ou laisser parler mes quelques textes, foisonnants, et multiples, nouvelles, romans, parfois posés et introspectifs, parfois fous, éclectiques commes mes passions musicales, sillonnant tout le classique, en passant par les rythmes du Sahel, la pop et le jazz. Toujours en recherche, en progrès.

Cette  création de « fictions » romanesques, pour ma part, n’a jamais eu pour but principal la reconnaissance ni la publication, encore moins la renommée, mais avant tout celui du partage et du bonheur poétique.

Si ce partage d’une vision du monde, d’émotions humaines à travers des histoires peut dans un second temps se démarquer de milliers d’autres approches d’auteurs actuels et mériter plus ample publication par sa qualité, j’en serai heureuse, tout en restant modeste.

Le désir jouissif dans la création comme un pont tendu vers l’autre et la joie du plaisir donné resteront mes marqueurs principaux, ainsi que le respect pour certains grands auteurs afin que leur mémoire me rappelle toujours à un devoir de sincérité et d’exigence.

Pour le reste Jeanne Moreau a tout dit : « Il y a des succès dégoûtants, et il y a des insuccès qui sont des réussites ».

 

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